Tempête du 17 décembre 2004 sur le nord de la France
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Tempête du 17 décembre 2004 sur le nord de la France |
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Passage de la tempête enregistré par ma station automatique dans le centre de l'Oise sur 24h entre 22h TU le 16 et 21h TU le 17:
Le creux correspond au passage du front froid.
Les rafales de vent ont commencé à sévir un peu avant le passage du front, le gradient de pression se renforçait à l'approche du front froid et les vents de NO poussaient à l'arrière et influaient sur les vents d'ouest sud-ouest. A noter que la rafale maximale n'a été "que" de 89 km/h ici à cause du fait que la station est située en ville et dans une vallée généralement abritée des plus fortes rafales.
Le vent est brutalement passé au nord-ouest (0° est le nord, 90° l'Est, 180° le sud).
Advection douce et humide marquée puis arrivée d'air plus frais et sec à l'arrière du front froid.
Pluie modérée durant une bonne partie de la matinée.
Quelques valeurs extrêmes issues de infoclimat.fr:
Thierry Nancelle habitant dans le nord de l'Oise entre Roye et Noyon m'a indiqué avoir relevé une rafale maximale de 113km/h à 15h44 de direction ouest avec une station Davis Vantage, anémomètre à 8m du sol. Sa pression mini a été de 980.2 hPa à 15h14.
Cliquez ici pour accéder à toutes les valeurs de ces stations pour la journée du 17/12.
Cliquez ici pour accéder à 2 articles de l'AFP concernant cette tempête.
Conclusion:
Cette tempête aura été la plus forte enregistrée par ma station depuis son installation en septembre 2000.
La majorité des victimes ont été tuées par des chutes d'arbres. Il est important d'éviter de stationner ou circuler sous des arbres lors de forts coups de vent comme celui-ci. D'autre part il ne faut pas tenter de réparer quelque chose d'endommagé par le vent, il faut attendre que cela se calme pour de bon avant d'intervenir. En ville attention aux chutes d'objets en tout genre: enseigne, panneau, pot de fleur, antenne...
Ayant été à Paris ce jour là et ayant été bloqué plusieurs heures à la gare du nord (je m'y attendais donc j'avais pris mes précautions...), j'ai pu mesurer à quel point la population se prépare mal aux aléas de la météo. Beaucoup de gens n'avaient rien à manger par exemple, alors que c'est une chose vitale à ne pas oublier. Mais pour y penser encore faut-il être bien informé de ce qu'il risque de se produire. L'alerte météo a bien été lancée le matin mais il semble qu'elle n'ai pas eu assez d'impact. La veille au soir les prévisions dans les médias faisaient état de vents à 110 km/h sur les côtes de la Manche et 90 km/h dans les terres. On regrette que les présentateurs météo et Météo France n'aient pas insisté sur le fait que cette dépression pouvait encore se renforcer plus que prévu comme le laissaient suggérer les modèles. A nouveau la culture du risque météo en France montre ses faiblesses. Notons toutefois qu'il y a du mieux dans la réactivité notamment chez EDF suite aux tempêtes de 1999. En revanche les lignes SNCF classiques restent désespérément vulnérables aux tempêtes mais paradoxalement les lignes TGV semblent mieux protégées...
Mathieu Barbery
20/12/04
